Sudation Mortelle : Plaidories

Témoignage de Gérald Fontaine

En défense, c’est le troisième et dernier accusé qui témoigne. Gérald Fontaine était le directeur de transe et secondait Gabrielle Fréchette lors du séminaire «Mourir en conscience» en juillet 2011 à Durham-Sud.

En 2010 et 2011, l’homme de 41 ans a assisté Gabrielle Fréchette et sa fille Mawi Labranche dans le cadre d’une centaine de formations et de séminaires.

Parmi ses fonctions, il y avait l’aspect organisationnel de l’environnement pour les différentes activités. Lors des différentes séances de méditation, il prenait place, assis à la droite (pillier droit) de Gabrielle Fréchette; son rôle était de protéger la médium des énergies négatives et d’amplifier celles de Melkisédech, l’être et la conscience suprême.

Pour lui, l’état d’inconscience de Chantal Lavigne au moment d’arrêter la séance de sudation de neuf heures, n’était pas inquiétant: «Elle avait l’air dans sa bulle, des fois après des expériences comme celles-là, ça peut prendre 45 minutes à une heure avant qu’une personne retrouve complètement ses esprits», a-t-il expliqué.

C’est une fois que les ambulanciers ont pris la tension artérielle de la victime que tout le monde a réalisé la gravité de la situation.

C’est à partir de ce moment, il devait être entre 23 h et 23 h 30, que des participants ressentiront des malaises selon Ginette Duclos.

Plaidoiries

«Tout ce que ma cliente voulait, c’était leur bien-être spirituel et physique», s’est exprimé Denis Lavigne en parlant de Gabrielle Fréchette.

Des participants, dont Julie Théberge qui a eu besoin d’être hospitalisée, ont témoigné de l’aide que ses enseignements leur apportaient et de sa compétence, a souligné l’avocat de la femme de 53 ans mieux connue dans le milieu de l’ésotérisme sous le nom de Séréna: «Il n’y avait aucun but mercantile dans ce qu’elle faisait, les formations qu’elle donnait, c’était pour permettre aux gens qui la consultaient, de s’épanouir et panser leurs blessures.»

Tout comme son collègue en défense, Me René Duval qui représente Ginette Duclos est revenu sur le fait que personne n’était contraint de participer à la séance de sudation et que les personnes pouvaient physiquement se débarrasser du plastique et des couvertures qui les recouvraient, laissant sous-entendre que chacun avait la responsabilité de respecter ses capacités: «Au moins deux personnes ont quitté d’eux-mêmes en enlevant les couvertures, elles avaient donc le choix. Peut-être que Chantal Lavigne a décidé d’aller au-delà de ses limites par choix», a soulevé Me Duval.

Il a aussi mentionné que la victime, Chantal Lavigne, avait probablement été négligente en allant marcher 12 km la veille, sans s’hydrater correctement, des facteurs qui peuvent rendre plus vulnérable aux coups de chaleur.

Rappelons que par une journée chaude et humide de juillet, après plus de six heures, la tête recouverte d’une boîte de carton, le corps enveloppé de plastique et de plusieurs douillettes, Chantal Lavigne est morte. Privée graduellement d’oxygène, elle serait tombée dans un état d’inconscience pour finalement décéder d’hyperthermie.

«Il apparaît clair et évident qu’en tenant une hutte de sudation de cette façon et dans de pareilles conditions, cela témoigne d’une insouciance déréglée», plaide Me Magali Bernier de la poursuite.

Le juge Hélène Fabi se donne cinq semaines de délibération, elle rendra son jugement le 8 décembre.

Extrait de tvasherbrooke.com


Journal - TVA Nouvelles


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