Sudation Mortelle : le procès

Après presque 3 ans d'attente le procès a eu lieu. C'est devant un juge seulement que les accusés ont défilé pendant 7 jours d'audiences du 14 au 17, et du 20 et du 22 octobre 2014.

Rappelons que le trio (Gabrielle Féchette, Ginette Duclos et Gérald Fontaine) est accusé de négligence criminelle causant la mort de Chantal Lavigne et des lésions à une autre victime. La femme de 35 ans avait été conduite à l'hôpital après plusieurs heures de traitement, au cours desquelles elle et sept autres participants ont été invités à s'enduire de boue et se couvrir de plastique et de couvertures. Les participants devaient ensuite se mettre la tête dans une boîte de carton et hyperventiler.

Début du procès le 14 Octobre 2014

Le procès a débuté. Les premiers témoignages précisent les conditions dans lesquelles Chantal Lavigne est décédée.

Les enregistrements des appels au 911 montrent aussi l'inconscience de l'accusée, Gabrielle Fréchette qui pense que la victime est en hypoglycémie. Le père de Chantal Lavigne explique qu'il a retrouvé sa fille dans le coma rouge vive et brulée.

Un policier explique que le jour du décès lors de son arrivée sur la scène de crime la chaleur était accablante et qu'il n'y avait pas de climatisation. Ils ont retrouvé des bâches de chantier, de nombreuses couvertures des traces d'excréments et de vomissures près des 4 lits de la pièce où s'est déroulée la formation.

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15 Octobre 2014 - Deuxième jour

Ce matin, l’écoute des enregistrements de la séance de sudation s’est poursuivie en présence de l’enquêteur Maxime Leblanc. L’enregistrement débutait à 20 h 04 dans la soirée du 28 juillet 2011.

Une des neuf participants au séminaire intitulé «Mourir en conscience», Julie Théberge, a commencé son témoignage en après-midi. La femme de 53 ans partageait une chambre avec la victime, Chantal Lavigne.

Juste avant elle, le conjoint de la victime est venu témoigner sur la relation que Chantal Lavigne entretenait avec Gabrielle Fréchette.

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16 Octobre 2014 - Troisième jour

En cette troisième journée du procès, une survivante de la séance de sudation extrême complète son témoignage.

Elle explique qu'entre 2008 et juillet 2011, elle a participé à près d'une vingtaine de formations et de séminaires d'épanouissement personnel donnés par Gabrielle Fréchette: «Je m'y rendais environ sept fois par année, j'y ai dépensé entre 15 000 et 20 000 dollars.»

La défense des accusés met en avant la fragilité de la témoin au moment des faits : elle n'avait mangé qu'une galette le matin !

Malgré le décès de Chantal Lavigne, la témoin a continuer à suivre des formations, jusqu'à ce que les procédures judiciaires intentées l'interdisent.

A la sortie du tribunal, le conjoint de Chantal Lavigne avoue à un journaliste devoir encore payer les dettes contractées par sa conjointe.

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17 Octobre 2014 - Quatrième jour

Le quatrième jour de procès à la suite de la "hutte" de sudation mortelle à Durham-Sud a d'abord donné la parole aux paramédics qui ont dû intervenir sur les lieux du drame ainsi qu'à l'urgentologue qui a tenté, avec son équipe, son possible pour sauver Chantal Lavigne… en vain.

«J’ai tout fait ce que je pouvais comme médecin intensiviste.» C’est ainsi que s’est exprimé le Dr Daniel Lafleur, urgentologue à l’hôpital Ste-Croix de Drummondville.

Comme Chantal Lavigne, étendue au sol, était en train de s'étouffer avec sa langue, une guédelle a été insérée dans sa bouche afin de dégager ses voies respiratoires. Son pouls et sa respiration, avec crépitements, étaient très rapides. Un masque à oxygène lui a été installé. Ses pupilles non réactives démontraient son état d'inconscience. Quant à sa voisine, Julie Théberge, elle essayait de vomir.

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20 Octobre 2014 - Cinquième jour

En cette cinquième journée le patholiste qui a constaté le décès est entendu, une participante, Mme Goulet alias Daïva, témoigne et l'accusée principale, Gabrielle Fréchette, est entendue.

Le pathologiste confirme que la cause de la mort de Chantal Lavigne est liée à une asphyxie en raison de la boîte qui recouvrait sa tête.

Gabrielle Fréchette expose son enfance, son expérience d'EMI et son curriculum vitae.

Mme Goulet a aussi été entendu à la demande de la défense. Mme Goulet est une fidèle "cliente" de Gabrielle Fréchette, et n'a pas hésité à continuer à suivre ses enseignements après le décès de Chantal Lavigne.

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21 Octobre 2014 - Sixième jour

Gabrielle Fréchette explique le déroulement de la séance de sudation extrême.

Gabrielle Fréchette a subi un contre-interrogatoire musclé ce jour au tribunal.

Me Magali Bernier a questionné Mme Fréchette à propos des spécialistes avec qui elle a suivi des formations. En fait, peu d'entre eux détenaient des diplômes reconnus. "Je ne crois pas qu'il puisse y avoir une université pour nous apprendre à gérer nos vies et émotions", a-t-elle dit, avec un petit rire sarcastique.

Quant au chaman Patrick Dacquay, qui lui aurait montré les rudiments des "huttes" de sudation, aucun des modèles qu'il suggérait ne correspondait à celle expérimentée le 28 juillet 2011. Me Bernier a demandé si les "huttes" de M. Dacquay proposaient aux participants de se couvrir de terre, de s'enrouler dans une pellicule de plastique, de s'allonger au sol, de se mettre une boîte sur la tête et de la couvrir de couvertures. Mme Fréchette a été forcée de répondre par la négative.

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22 Octobre 2014 - Septième jour

Au procès des trois accusés en lien avec la mort de Chantal Lavigne en juillet 2011 lors d’une séance de sudation, c’est au tour de Ginette Duclos de livrer son témoignage.

Le dernier des accusés à témoigner a été Gérald Fontaine. L’homme de 41 ans, qui travaille comme pâtissier et massothérapeute, agissait comme directeur de transe lors du séminaire de deux semaines sur les terrains de la ferme Reine de la Paix.

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29 Octobre 2014 - dernier jour - plaidoiries

En défense, c'est le troisième et dernier accusé qui témoigne. Gérald Fontaine était le directeur de transe et secondait Gabrielle Fréchette lors du séminaire «Mourir en conscience» en juillet 2011 à Durham-Sud

C'était l'étape des plaidoiries au procès des trois accusés (Gabrielle Fréchette, Ginette Duclos et Gérald Fontaine) en lien avec le décès de Chantal Lavigne en juillet 2011.

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